En France, le Code de la route distingue plusieurs routes. Parmi elles, la route à accès réglementé possède quelques caractéristiques et règles de circulation spécifiques. Voici comment définir une route à accès réglementé, puis la différencier de l’autoroute, voie qui lui ressemble le plus.
Route à accès réglementé : la définition
La route à accès réglementé, ou voie rapide désigne une chaussée qui se destine uniquement aux automobilistes. Néanmoins, la route à accès réglementé se distingue de l’autoroute, car les usagers ne peuvent excéder une vitesse de 110 km/h. Un panneau de signalisation bleu et carré, représentant un véhicule à moteur blanc, avertit les conducteurs lorsqu’ils entrent sur cette route.
En quoi la route à accès réglementé se différencie-t-elle de l’autoroute?
L’autoroute et les routes à accès réglementé partagent quelques similitudes, comme la présence d’une bande d’arrêt d’urgence. Pourtant, les deux routes sont fondamentalement différentes.
À commencer par les panneaux de signalisation. L’indication d’une entrée sur des voies rapides se caractérise par un panneau bleu et carré, avec un véhicule à moteur blanc. L’indication d’une entrée sur autoroute se traduit également par un panneau de signalisation carré à fond bleu. Par contre, le panneau montre une route à chaussées séparées, enjambée par un pont.
De plus, la route à accès réglementé possède des intersections, des carrefours giratoires, ainsi que des ronds-points. Elle ne se limite pas forcément à un seul sens de circulation, même si un terrain central délimite les voies. L’autoroute, elle, n’affiche qu’un sens de circulation, ne comporte ni intersection ni rond-point.
Ensuite, la route à accès réglementé reste gratuite. Les usagers ne s’arrêtent pas à un péage payant pour l’emprunter. La vitesse de circulation des véhicules sur cette route diffère également des règles en vigueur sur l’autoroute. Le Code de la route prévoit une vitesse maximale à 110 km/h sur les voies rapides. Sur route mouillée, par mauvais temps, la vitesse descend à 100 km/h. Sur l’autoroute, le règlement limite la vitesse à 130 km/h. Elle se situe à 110 km/h en cas de météo capricieuse. En revanche, la sécurité routière limite la vitesse à 50 km/h si l’état de la route demeure difficilement praticable. C’est le cas d’une route enneigée ou verglacée.
Les différentes voies à accès réglementé en France
Les conducteurs empruntent souvent les voies rapides. La route périphérique, les rocades, certains tunnels ou berges de fleuves sont des voies à accès réglementé. Néanmoins, la vitesse maximale de ces voies n’atteint pas tout le temps 110 km/h. Par exemple, les conducteurs parisiens qui arpentent le périphérique ne peuvent dépasser 70 km/h. La vitesse pourrait même s’abaisser à 50 km/h. Ce règlement spécifique s’explique par la proximité entre la route et le centre-ville. Dans le pays, certains endroits privilégient les voies rapides à l’autoroute, comme la Bretagne ou l’île de La Réunion.
Voies rapides : les règles de circulation
La route à accès réglementé n’accueille que les véhicules rapides : voitures, motos, poids lourds. Les autres usagers y sont strictement interdits, pour des raisons de sécurité routière. Les piétons, véhicules sans moteur et véhicules agricoles ne peuvent emprunter les voies rapides. De même que les véhicules non soumis à l’immatriculation, les deux ou trois roues n’excédant pas 550 kilos et une puissance de quinze kilowatts. Enfin, les véhicules de travaux publics et les convois exceptionnels ne peuvent y circuler, sauf autorisation préfectorale.
Les manoeuvres interdites sur ce type de route
Le règlement du Code de la route interdit certaines manoeuvres sur voies rapides. Le stationnement sur le bas-côté, la bande d’arrêt d’urgence ou le terrain central reste impossible. Par ailleurs, faire demi-tour ou reculer demeure strictement prohibé.
Les véhicules en mission comme les services de secours, les pompiers, la police et la gendarmerie ne sont pas concernés par ces interdictions. En cas d’urgence, les véhicules des services d’entretien des routes peuvent également transgresser ce règlement.
Infraction sur une route à accès réglementé : les sanctions
Les transgressions aux articles du Code de la route sont synonymes de sanctions, y compris sur voies rapides. Selon la procédure et la gravité de l’infraction, les conducteurs qui manquent aux règles font l’objet de contraventions de seconde ou quatrième classe. Les usagers qui empruntent la route avec des véhicules non autorisés s’exposent à des amendes de seconde classe (jusqu’à 150 euros). Pour la marche arrière, le demi-tour, l’arrêt ou le stationnement, les conducteurs risquent une contravention de quatrième classe (jusqu’à 750 euros). Des retraits de points, ainsi qu’une mise en fourrière des véhicules figurent aussi dans les sanctions. Depuis 2018, le système de vidéoverbalisation accompagne la police et la gendarmerie sur ces infractions.
La route à accès réglementé permet aux conducteurs de se déplacer rapidement, en optimisant la sécurité routière. Cela est dû aux absences des piétons, feux tricolores et règles de circulation qui ralentissent les véhicules. Ces routes contournent également les agglomérations, ce qui limite la pollution et les dangers envers piétons et cyclistes. Une conduite responsable, dans le respect du Code de la route, reste néanmoins requise. La vitesse sur la route demeure, on le rappelle, le pire fléau du réseau routier français.
