Sécurité routière : quelle réglementation pour les miroirs de rue ?

L’utilisation de miroirs de sécurité sur le réseau routier national est régie par l’article 14 de l’Instruction interministérielle du 7 juin 1977 sur la signalisation routière. Le miroir de rue ou de surveillance a pour vocation la protection des usagers de la route. Il prévient le risque d’accident de circulation là où la visibilité est réduite, notamment à une intersection.

Le miroir de sécurité routière : réglementation en agglomération

En milieu urbain, l’installation de tout panneau de signalisation ou miroir relève de la compétence du gestionnaire de voirie. En tant que particulier, personne n’est autorisé à poser un miroir sur la voie publique.

L’usage du miroir routier est une garantie pour la sécurité des conducteurs en agglomération. Il offre une meilleure vision des véhicules en approche sur la route, notamment dans les angles morts.
Ce dispositif est soumis à un cadre réglementaire spécifique. En effet, l’installation d’un miroir de rue doit rester exceptionnelle. Ces miroirs peuvent être mis en place temporairement dans le cadre de travaux sur voirie ou parking. En milieu urbain, l’installation de miroirs est une solution palliative. On y recourt quand aucun autre aménagement n’améliore la visibilité sur les voies de circulation.

Lorsque ce manque de visibilité ne permet plus d’assurer la sécurité des usagers, la pose d’un miroir apparaît comme la dernière option. En cas de risque ou de danger avéré, un particulier peut faire une demande explicite au maire. Lui seul est habilité à accorder un aménagement de signalisation sur le domaine public.

Installation d’un miroir de rue hors agglomération : interdit par la loi

Ce type de dispositif améliore la protection des automobilistes et limite les risques de collision en zone urbaine. Hors agglomération, les miroirs de rue peuvent constituer un danger et sont strictement interdits.
Pourquoi ? La circulation hors milieu urbain est plus rapide. Une personne se repérant dans un miroir peut avoir une mauvaise appréciation de la vitesse et de la distance.
La nuit, hors agglomération, l’éclairage public fait parfois défaut. La vision de phares dans un miroir peut suggérer qu’un véhicule arrive en face alors qu’il vient de côté.

Utilisation d’un miroir de rue sur une voie privée

À l’intérieur d’un domaine privé, toute personne peut installer un miroir routier si elle le juge nécessaire à sa sécurité. Aucune réglementation n’est imposée.

En bordure du domaine public, l’installation d’un miroir reste soumise à une autorisation à obtenir en mairie.

Il se peut qu’aux abords de voies privées, un miroir doive être positionné sur voies publiques. C’est le cas des entrées et sorties de garage, de parking, ou d’habitation. Sans visibilité pour s’engager, l’arrivée à grande vitesse d’un autre véhicule peut constituer un danger.

À la sortie d’une voie privée débouchant sur le réseau routier public, la pose d’un miroir dépend donc de l’agrément du maire. Après validation en mairie, les miroirs pourront être fixés sur des murs ou des poteaux.

Les conditions d’installation d’un miroir de rue

L’installation d’un miroir de sécurité routière est soumise à réglementation. Elle doit réunir plusieurs conditions essentielles.

  • L’établissement d’un régime de priorité, avec obligation d’arrêt au panneau « stop » sur la branche de l’intersection où les usagers ont une visibilité réduite.
  • Le positionnement du panneau “stop” en question sur une route où le trafic est principalement local.
  • Une limitation de vitesse sur la route prioritaire inférieure ou égale à 60 km/h.
  • Une fixation à plus de 2,30 m du sol.
  • Une distance de moins de 15 m entre le miroir et la ligne d’arrêt.

Rectangulaire, rond, convexe : quelles normes pour les miroirs de sécurité ?

En matière de signalisation et de sécurité routière, chaque détail compte. Le miroir, comme tout panneau relatif à la circulation, est très normalisé.

La taille, la forme et le positionnement du miroir de sécurité sont réglementés.

  • Le miroir d’agglomération peut être rond ou carré, il doit être posé sur un fond carré ou rectangulaire ;
  • Ce dernier doit être pourvu de rayures noires et blanches de 5 cm de largeur chacune ;
  • Le côté du carré du fond doit être 1,5 fois supérieur au diamètre d’un miroir rond ou au côté d’un miroir carré.

L’aspect convexe du miroir est un détail modulable quant à la vision souhaitée. Selon sa fabrication, le miroir convexe permet une vision panoramique jusqu’à quatre directions.

Les miroirs de sécurité pour voie privée correspondent à d’autres normes et produits. Il est possible de se procurer ces articles personnalisables à différents prix sur des sites spécialisés. Choisir un modèle de miroir incassable est une garantie supplémentaire de sécurité.

À retenir :

  • L’installation d’un miroir est un dispositif de dernier recours quand aucun autre moyen d’améliorer la visibilité n’est envisageable.
  • La pose d’un miroir sur la voie publique est interdite aux particuliers sauf autorisation préalable accordée en mairie.
  • À l’intérieur d’une propriété privée (sortie de maison, cour, garage, parking), la pose d’un miroir n’est soumise à aucune réglementation.
  • L’implantation d’un miroir est strictement interdite hors agglomération.